Jeudi 31 janvier 2008 à 18:36

Elle, mourrait d'un accident. En traversant la route par exemple. Quelque chose qui ne sert à rien, à personne. Au moins sa mort aurait-elle l'inutilité de sa vie. On pourrait y voir une certaine cohérence, à défaut d'y déceler un peu de beauté. Mais la cohérence reste une maigre consolation.


Pendant le dinner, ils discutèrent de ce dont il faut discuter pour que l'on finisse sans pudeur dans un lit. Les reliques de la civilisation. Faire le raffiné, le doux, l'intelligent. Je déteste mon époque.


Amélie est malade, elle a des cernes, elle est faible, triste,  prête à s'écrouler, et il sait qu'il en est responsable. Il l'a poussée jusque dans ces zônes morbides où il peut l'aimer pleinement. Il comprend qu'il la détruit petit à petit, et qu'elle se laissera faire.



Puis, prince, tu viens l'embrasser pour la délivrer du sommeil, elle ouvre les yeux, belle, et à nouveau tu la déteste d'exister : conte moderne.


Tu prends conscience que tu ne l'aimes jamais autant qu'absente, et les larmes te viennent même aux yeux.

La dépouille gisante des illusions, les promenades solitaires, les indécisions à outrance, la fascination de l'infini, la vie qui se déroule sans nous et qui nous abandonnera là, les tragédies bas de gamme, les cris sans voix, les ciels sans étoiles, les brûlures au ventre et la sensation de n'y pouvoir rien, le délice du sommeil - le délice de la mort.






Par Melodiane le Mardi 15 avril 2008 à 21:42
Je sais que je l'ai lu , je l'ai même encore chez mes parents . Mais il ne m'a pas marqué . Je ne me souviens plus de ce qu'il raconte.
 

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