Mardi 21 avril 2009 à 12:20

Nous, nous rêvions d'un monde où les hommes seraient libres d'exister.


Tu vois, c'est l'histoire d'un curé qui se prive de manger pour sauver un Arabe, d'un Arabe qui sauve un Juif en lui donnant encore raison de croire, d'un Juif qui tient l'Arabe au creux de ses bras, tandis qu'il va mourir, en attendant son tour ; tu vois, c'est l'histoire du monde des hommes, avec ses moments de merveilles insoupsonnées.



On est tous l'étranger de quelqu'un.


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Dans ce champ de chaumes, mon petit frère et moi étions et resterions à jamais deux enfants de la liberté , égarés parmi soixante millions de mort.


L'homme s'habitue à tout, c'est l'un de ses grands mystères. Nous ne sentions plus notre propre puanteur, personne ne se souciait de celui  qui se penchait au-dessus du minuscule trou dans le plancher pour s'y soulager. La faim était oubliée depuis longtemps, seule durait l'obsession de la soif ; surtout quand une nouvelle boursouflure se formait sur nos langues. L'air se raréfiait non seulement dans le wagon mais aussi dans nos gorges : il était de plus en plus difficile de déglutir. Mais nous avions pris l'habitude de cette souffrance du corps qui ne nous quittait plus ; nous nous accoutumions à toutes les privations, y compris celle du sommeil. Et les seuls qui, par courts instants, trouvaient une délivrance, c'était dans la folie qu'ils s'évadaient.


Mourir pour la liberté d'autrui est difficile quand on n'a que
16 ans.

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