Dimanche 13 juillet 2008 à 17:06

Morceaux choisis comme toujours, mais là le choix fut difficile tant les mots sont magiques, l'histoire étrange et Giant Jack attrayant.... A lire, juste pour le plaisir du voyage....

Même si on s'y prépare, c'est toujours d'un coup sec, le moment précis où ça lâche.


Les ongles plantés dans la glace, on peut souffrir et penser crever de froid. Mais on est toujours dans la vie, l'espoir soulève encore. Quand la montagne se dérobe et que ça y est, on part à la renverse sans pouvoir se rattraper à rien, c'est le temps des choses qui s'étreignent. On se perd tout de suite. La nuit surgit en plein jour, en pleine gueule, et rien ne sera plus jamais comme avant.



J'ai la sensation de rapetisser et de grandir en même temps. De ne plus tenir dans mon propre corps. Je suis bien trop grand pour moi.


Le Rhône continue de couler du Nord au Sud , avec sa médiocrité de gros fleuve lourdaud. Il traverse la ville sans lui apporter de magie – même quand personne n'est mort, ce fleuve est nul.



Conduire dans une tempête de vide, pourtant, c'est compliqué. Tout brûle, tout explose, les arbres plantés à l'envers dans le ciel, le ciel enfoncé dans le pare-brise. Je crois qu'il y a du vent, mais personne ne dit rien.



Oh putain elle va sortir le sirop d'anthésite, cette espèce de Coca sans bulle à la réglisse que nous servait toujours mémé. C'est un sketch.



J'enfouis mon ombre de géant dans le trou de mon coeur, sorte de machine à laver avec du sang à la place de l'eau et de la peau à la place du linge. Temps de séchage : une vie entière.




Faites-moi vibrer cette escalier, et la salle à manger, l'horloge en fer, détraque-moi ça, enlève les piles, mange-les, pends-toi aux aiguilles, remonte le temps, le temps d'avant, refais pousser les sapins de Noël, le temps où c'était possible que la putain de porte de ta chambre s'ouvre et qu'on te voie derrière...



Le but du jeu pour moi, c'était de rester vivant malgré la mort. Avant j'étais un peu romantique avec tout ça, mais vraiment, c'est qu'une sale conne !



Je tisse comme une araignée du ciel le fil qui relie les rêves et la réalité, et dans ma toile j'embarque l'espoir absolu.



Je me sens comme un oiseau déplumé à qui on dirait « vole maintenant », alors que déjà respirer, je trouve ça compliqué.


Mathias Malzieu, ou l'écriture du cœur


Par moonlight-drive le Dimanche 13 juillet 2008 à 17:12
Ohlala, une fan du grand Malzieu!
Je suis tombée amoureuse de son écriture, avec ces métaphores magnifiques qui surgissent ex nihilo...bref, non seulement ce livre est magnifique, mais tu as extrêmement bien choisi les passages, cela rend bien compte de l'atmosphère de l'histoire...
Par Epactase le Dimanche 13 juillet 2008 à 17:26
C'est vrai qu'il y avait ce bouquin avant !! J'avais oublié ... Je n'ai lu "La Mécanique du Coeur" et j'ai adoré. Mais celui là à l'air encore mieux. Vite ! Mon libraire ! x)
Par clignotants le Dimanche 13 juillet 2008 à 18:34
Par Sarah-tatouille-colorée le Mardi 23 septembre 2008 à 12:00
Je n'ai tjrs vu de ses livres que des citations, des bouts...Jamais rien lu en entier...Et pourtant ct en projet...Pcq rien que les bouts faisait naître des sourires ou des larmes aux coins des yeux...Je dit "c'était" en projet parce ce que pour mon anniversaire une adorable amie m'a offert "La mécanique du coeur"...Je finis mes lectures en cours et je le dévore ! J'ai hâte !
Par Raison-et-sentiments le Mardi 30 juin 2009 à 15:19
J'ai beaucoup aimé celui-là, plus que "La mécanique du coeur". Tendre, touchant, avec une poésie "moderne" qui est très agréable à "écouter".
 

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